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Frac Sud - Cité de l'art contemporain

Implanté à la Joliette, aux portes d’Euroméditerranée à Marseille, le Frac Sud – Cité de l’art contemporain est devenu un lieu emblématique de ce que nous appelons aujourd’hui un Frac « nouvelle génération » depuis l’inauguration en 2013 du bâtiment qui l’accueille, conçu par l’architecte japonais Kengo Kuma.

Rodolphe Huguet, Bon vent, 2018. Photo Frac Sud - Cité de l'art contemporain / Laurent Lecat
Rodolphe Huguet, Bon vent, 2018. Photo Frac Sud – Cité de l’art contemporain / Laurent Lecat

Penser « ce qui advient »

Riche d’une collection de plus de 1400 œuvres et représentant plus de 650 artistes, le Frac rayonne aujourd’hui sur un territoire régional, national et international, et développe de nouveaux modes de diffusion pour sa collection à travers un réseau de partenaires variés publics et privés. Véritable laboratoire d’expérimentation artistique, sa programmation s’inscrit dans un questionnement de notre société tout en permettant l’accès à l’art contemporain au sein des six départements de la région.

Le projet artistique et culturel du Frac affirme son engagement auprès de l’émergence et des tentatives, artistiques comme intellectuelles, de penser « ce qui advient » aujourd’hui dans notre société. Il s’agit, à travers une programmation artistique renouvelée, de rapporter et raconter l’imbrication étroite qui existe entre création et société, d’éclairer les mutations esthétiques, culturelles, sociétales en cours.

Muriel Enjalran © Laurent Lecat / Frac Sud - Cité de l'art contemporain
Muriel Enjalran © Laurent Lecat / Frac Sud – Cité de l’art contemporain

« Faire Société »

Les Frac depuis 40 ans ont contribué à sensibiliser des générations de publics à l’art contemporain par leur travail assidu auprès des scolaires et des acteurs du champ social notamment. Force est de constater qu’il reste encore beaucoup à faire pour faire connaitre plus largement ses missions et ses actions auprès des publics que nous qualifions d’éloignés, qui ne sont pas toujours d’ailleurs des publics appartenant aux tranches les plus modestes et défavorisées de la population : on peut être éloigné de l’art pour bien d’autres raisons y compris d’ordre culturel. Aussi il faut que les Frac continuent d’innover et soient toujours plus inventifs sur les manières de toucher d’autres publics. Dans une dynamique de transversalité culturelle, le Frac Sud – Cité de l’Art Contemporain, à travers son projet « Faire société », souhaite sensibiliser les publics du sport et des pratiques sportives amateurs. Ainsi à la faveur des jeux olympiques et de l’olympiade culturelle, le Frac a fait des relations de l’art au sport un axe structurant de sa programmation artistique et de la politique d’enrichissement de sa collection. Ainsi, les années 2023 et 2024 verront le Frac Sud construire sur son territoire des projets de résidences artistiques inédites dans des centres d’entrainement et clubs sportifs pour favoriser une réelle rencontre des champs artistique et sportif et permettre le croisement de leurs publics. En 2024, il portera avec d’autres acteurs culturels sur son territoire, une grande exposition thématique « Olympiques », généreuse et vivante qui donnera à voir aux publics de façon réjouissante ce que l’art apporte au sport et le sport à l’art. Le sport participe à la construction d’une culture commune au même titre que l’art.

— Muriel Enjalran, Directrice du Frac Sud – Cité de l’art contemporain

Titulaire d’une maîtrise d’histoire intitulée « Marseille, Commerce et échanges dans l’art du XVIIIe » et d’un DESS en art contemporain rédigé sous la direction de Serge Lemoine, Muriel Enjalran a été critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, notamment commissaire associée de la première édition de la Biennale de Belleville et pour la Biennale internationale de Marrakech. Ses recherches abordent l’engagement des artistes dans l’espace public, en explorant notamment l’activisme artistique dans le champ de l’Histoire et les possibilités de la sociologie visuelle.

Elle a été secrétaire générale et coordinatrice des projets de d.c.a., l’association française de développement des centres d’art entre 2006 et 2015. Directrice du CRP / Centre régional de la photographie Hauts-de-France à Douchy-les-Mines depuis 2015, l’un des premiers centres d’art en France à recevoir le label « centre d’art contemporain d’intérêt national », Muriel Enjalran est depuis 2012, collaboratrice de l’Independent Curators International à New York. Elle est également membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA) et membre de la commission d’acquisition et de commande du Centre national des arts plastiques. En 2015 elle est lauréate de la résidence curatoriale de l’Hyde Park Art Center à Chicago. Elle rejoint, en 2020, le comité d’experts pour l’organisation du programme culturel des Jeux Olympiques Paris 2024.

exposition dans les murs

Martha Wilson Invisible - Works on Aging (1972-2022)

20 Boulevard de Dunkerque 13002 Marseille

Martha Wilson, Posturing: Age Transformation, 1973. Courtesy Martha Wilson et P·P·O·W, New York. © Richards Jarden.
Martha Wilson, Posturing: Age Transformation, 1973. Courtesy Martha Wilson et P·P·O·W, New York. © Richards Jarden.
01.07.23
04.02.24

Le Frac est heureux de consacrer, après Martha Wilson in Halifax : 1972-1974 au Centre Pompidou en 2021, sa première exposition monographique d’envergure à Martha Wilson, figure pionnière et tutélaire des engagements féministes au travers de l’art. L’exposition au Frac retracera la trajectoire d’une carrière où l’enjeu reste « la réinvention radicale de l’image de la femme par les femmes (Lucy Lippard) », la déconstruction des stéréotypes autour de la beauté féminine et d’un soi-disant idéal féminin, avec une problématique majeure : celle de l’âge et plus précisément la question de l’invisibilité de la femme de 70 ans, au travers d’un ensemble de photographies, vidéos de performances, livres d’artiste et documents d’archives.


Martha Wilson, Posturing : Age Transformation, 1973.
Courtesy Martha Wilson et P·P·O·W, New York. Photo Richards Jarden.
Personnalité singulière dans l’histoire de l’art américain depuis le début des années 1970, Martha Wilson est l’une des premières artistes à faire usage de son corps, aux côtés de Hannah Wilke ou Eleanor Antin, pour questionner les représentations sociales du féminin au travers de ses performances, vidéos et photographies. En modifiant son apparence physique, elle met ainsi à mal les stéréotypes identitaires d’une Amérique néolibérale. Précurseur, son travail pointe vers des territoires conquis ultérieurement par d’autres artistes contemporaines, comme Cindy Sherman ou Martha Rosler ou de philosophes féministes comme Judith Butler.

En 1976, elle fonde dans son appartement à New York Franklin Furnace, un espace alternatif dédié à l’expérimentation artistique et la conservation de livres d’artiste, archives de vidéos, performances de cette avant-garde ; et en 1978 le groupe de « punk conceptuel » Disband, mêlant performance et musique avec des femmes artistes ne sachant jouer d’aucun instrument.

Elle commence son travail de performances par des satires politiques en se mettant en scène en First Lady (Nancy Reagan, Barbara Bush, Melania Trump) ou en Donald Trump. Sa pratique artistique entretient une relation presque intrinsèque avec le langage. Ses travaux photographiques sont toujours accompagnés de textes. Elle considère cette pratique photographique, qu’elle agrémente de commentaires, comme « un lieu d’intersection entre l’image et le texte ».

Au printemps et à l’été 2022, Martha Wilson a effectué une résidence à la Cité internationale des arts (dans le cadre de la 2e édition du programme Art Explora) où elle a continué un projet initié en 1981 auprès de communautés féministes, en collaboration avec Suzanne Lacy et Susan Hiller. En 2022 elle a interrogé six artistes femmes en France de générations différentes en leur posant trois questions : 1. Comment êtes-vous devenue une artiste 2. Quel est votre rapport au féminisme 3. Des traumatismes ont-ils joué un rôle dans votre construction en tant qu’artiste ? dans la perspective de comparer leur travail et leur positionnement féministe, social et politique.

Martha Wilson est représentée par les galeries P·P·O·W, New York et michèle didier, Paris.

Cette programmation sera mise en exergue dans le cadre de l’anniversaire national des 40 ans des Frac et des 10 ans du bâtiment du Frac avec son inscription dans la Biennale de la Joliette.

— Muriel Enjalran

Membres du comité technique d'acquisition

Marie Bovo
Artiste
Jean-Marc Huitorel
Critique d'art commissaire d'exposition
Solenn Morel
Directrice du centre d'art contemporain Les Capucins à Embrun
Vassilis Oikonomopoulos
Directeur des expositions et des programmes à LUMA Arles
Jean-Pierre Rehm
Critique d'art
Muriel Enjalran
Directrice du Frac Sud - Cité de l'art contemporain
Hélène Audiffren
Conseillère pour les Arts Plastiques Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur
Bertrand Le Bars
Chargé de mission aux arts visuels Région Sud Provence-Alpes Côte d’Azur

Administration

Caroline Pozmentier-Sportich
Présidente
Muriel Enjalran
Directrice

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En savoir plus

Contact

Frac Frac Sud - Cité de l'art contemporain
20 boulevard de Dunkerque
13002 Marseille

accueil@fracsud.org
T. +33 (0)4 91 91 27 55

Heures d'ouverture

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FERMÉ
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12H-19H
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12H-19H
SAM
12H-19H
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