Le projet artistique et culturel du Frac Bretagne interroge l’avenir de l’institution à l’aune des aspirations légitimes de notre société contemporaine. Il se veut :
· inclusif en misant sur une politique de médiation horizontale et participative ;
· ouvert sur la diversité en inscrivant le Frac Bretagne dans des circulations internationales ;
· décloisonné en s’ouvrant à d’autres champs disciplinaires ;
· inscrit en Bretagne et dans le monde en fondant toutes ses actions sur la coproduction ;
· engagé sur les terrains des droits culturels des personnes, de l’égalité Femme-Homme et de l’éco-responsabilité.
Dans une logique de transmission, d’échange et d’ouverture du fonctionnement de l’institution aux publics, le Frac Bretagne a notamment initié « Collection commune » et « Société mouvante ».
Né sous l’intitulé de « Jeunes acquéreurs », le dispositif change de nom en 2022 pour celui de « Collection commune, un comité d’acquisition citoyen ». Il permet de faire participer des citoyen.nes au processus d’acquisition, qu’ils ou elles soient jeunes ou âgé.es, amateur.rices ou néophytes, d’ici ou d’ailleurs. Il s’inscrit dans une logique de transmission et d’échange avec le public.
Cette mise en situation, orientée par le Frac n’a rien d’artificiel : durant plusieurs mois, le groupe impliqué rencontre des artistes, s’initie à l’écosystème de l’art contemporain, à son économie, et enfin, à partir d’un budget alloué, soumet plusieurs œuvres au comité d’acquisition afin qu’elles intègrent la collection.
Après des élèves et lycéens rennais en 2020, huit personnes de l’atelier d’insertion des Jardins de la Baie à Douarnenez en 2021, c’est auprès des habitant.es de Guingamp, dans le cadre du Frac en résidence, que le projet s’est ancré en 2022. De manière volontaire, ils et elles se sont engagées pour participer au comité technique d’acquisition des œuvres de la collection.
Précédemment, Étienne Bernard a dirigé Passerelle Centre d’art contemporain à Brest (2013-2019), le programme de recherche et de résidence Fieldwork: Marfa aux États-Unis (2010-2013) ainsi que le Festival international de l’Affiche et du Graphique de Chaumont (2007-2009).
Il a également été commissaire associé au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux (2007-2009) et commissaire de la 6e édition des Ateliers de Rennes-Biennale d’art contemporain, avec Céline Kopp (2018). Au cours de sa carrière, il a développé de nombreux projets impliquant des artistes tels que John Akomfrah, Pauline Boudry & Renate Lorenz, Bouchra Khalili, Mierle Laderman Ukeless, Nathaniel Mellors, Senga Nengudi, Koki Tanaka, Fredrik Vaerslev, Ola Vasiljeva, Erika Vogt ou encore Ming Wong.
Etienne Bernard a, en outre, enseigné la théorie de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2008-2013) et à l’Académie des Arts de Nantes (2010-2013) et est intervenu dans de nombreuses écoles d’art parmi lesquelles la HEAD de Genève en Suisse, la Krabbesholm Højskole au Danemark ou la Malmö Art Academy en Suède.
L’artiste Manon de Boer et la chorégraphe Latifa Laâbissi se sont rencontrées en 2015 lors d’un workshop autour du travail d’Oscar Schlemmer et de la fluidité entre les différents médiums et langages artistiques. En effet, la pluridisciplinarité est essentielle dans chacune de leur pratique. Elles ont donc décidé d’approfondir leur collaboration dans une temporalité dilatée et distendue, à travers des contextes de travail diversifiés tels que des conversations itinérantes, le souvenir de lectures partagées, le jardinage, la correspondance et le collage.
Leur dialogue s’éloigne de l’urgence d’un résultat, d’une régularité rigide ou de toute anticipation prévisible. Manon de Boer et Latifa Laâbissi ont toutes deux un cheminement et des méthodes de travail affirmés et voient dans leur collaboration une occasion de défier leurs processus, de se laisser altérer par l’autre pour élaborer différemment. C’est dans cette perspective qu’au fil du temps elles construisent un corpus d’images commun, une carte mentale qu’elles activent et explorent en se questionnant sur leur propre discipline et par le tâtonnement d’un terrain à priori inconnu.
Le projet Ghost Party propulse la voix au premier plan, questionne son timbre, son langage, ses affects, ses accents.
Le projet comporte 2 volets : l’un chorégraphique Ghost Party (1) et l’autre vidéo Ghost Party (2).
2018, © Elena Mazzi, crédit photo : Courtesy de l'artiste.
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