Crayons de couleur sur papier, 96 x 64 cm
"Quoi qu'on fasse, la mélancolie vient nous chercher", appuie-t-il. Maxime Verdier se souvient parfaitement de l'éclipse solaire du 31 juillet 2000, et l'a dessiné dans "Melancholia": sous ce soleil au centre noir, une doudoune est suspendue à une branche d'arbre, derrière une clôture où rouille tranquillement un panneau "Welcome". Dans la poche, une grenouille, qui attrape avec sa longue langue une libellule noire; dans l'encolure, un petit monstre, citation d'un minuscule détail d'un tableau du Moyen Âge (un démon du "Jugement dernier" de Stefan Lochner, vers 1435) - on soulignera qu'une fois encore, cette bestiole est mignonne à souhait avec ses yeux ronds et ses bajoues poilues! Mais la composition glace et évoque ces vêtements oubliés, trouvés au hasard des balades, et dont on se demande comment ils ont bien pu arriver là (un meurtre? une disparition?).
Texte extrait de l'article de Maïlys Cleux-Lanval, intitulé "Maxime Verdier : la mignonnerie d'un mauvais rêve" publié dans Beaux-Arts magazine, mars 2022