Acquisition récente

Thierry Liegeois

Thierry Liegeois, Les Assoiffés, 2020. Collection Frac Franche-Comté. Photo : Nicolas Waltefaugle
Thierry Liegeois, Les Assoiffés, 2020. Collection Frac Franche-Comté. Photo : Nicolas Waltefaugle
2021
Collection Frac Franche-Comté

Thierry Liegeois, Les Assoiffés, 2020

Installation
Les assoiffés est une installation accueillant 16 sculptures en argile rouge cuite, issues de la fusion d’un personnage folklorique et d’un outil ancestral liés a l’univers du jardin, à la culture des plantes et aux banlieues pavillonnaires. Ces oyas surmontées d’une tête de nain, le visage tendu vers le ciel, tirent la langue comme pour supplier qu’on les abreuvent. Si les jardiniers utilisaient des outils d’irrigation et des statuettes protectrices des l’antiquité, c’est au XVIIIe siècle que le nain de jardin s’est répandu en Suisse, en Allemagne et en Alsace. Issues de la mythologie nordique, ces créatures souterraines sont parfois associées au travail de la mine, ou leurs effigies en bois étaient utilisées comme porte-bonheur. Invoquant les esprits du sol, ces récipients personnages sont tournés vers le dehors, en attente, leur tête ouvrant un passage reliant les mondes extérieur et souterrain, réceptacles simulant la soif pour en réalite nourrir la terre et les plantes. Ici, un goutte a goutte et une lampe horticole ont été place au plafond. L’une accentue l’aspect désertique de l’installation, l’autre offre une succincte hydratation. Suggérant le manque, elle place les personnages dans le présent et dans l'attente. Une mélodie “contemplative” rappelant le suintement d’une grotte, nous plonge dans une lenteur géologique. Ce rapprochement entre le besoin humain, très immédiat, et celui d'une formation géologique lente, créé un décalage amenant au concept d'anthropocène. Ces personnages, dépourvus de membres, n'expriment ainsi que leur fragilité et leur dépendance. Le caillebotis, réalisé en palettes et en bois de coffrage, géometrique et rigide, parque les personnages plantés dans du broyat. L'ensemble est d'esthétique pauvre et fait autant référence, a la société de consommation et à la production en série qu'a un hypothétique jardin permacole deserté.
Installation : 16 sculptures en argile rouge cuite, une lampe horticole, un système d'irrigation, broyat et caillebotis

Dimensions variables

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