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Heba Y. Amin Heba Y. Amin

Heba Y. Amin se définit comme artiste et chercheuse. Elle cite la recherche comme principal média de sa production. Elle est également professeure (Digital and time-Based Art) à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste, ABK-Stuttgart. Elle a co-fondé le collectif Black Athena. Elle est membre du comité éditorial du Journal of Digital War, et curatrice art visuel pour le MIZNA Journal. Elle a participé à de nombreuses expositions : Bonnefanten Museum (Maastricht, 2022), Biennale für Aktuelle Fotografie (Mannheim, 2022), The Mosaic Rooms (Londres, 2021), Biennale de Liverpool (2021), the Böttcherstrasse Prize Exhibition (Bremen, 2018), Eye Film Museum (Amsterdam, 2020), musée du quai Branly – Jacques Chirac (Paris, 2020), MAXXI Museum (Rome, 2018), 10e Biennale de Berlin (2018), 15e Biennale d’Istanbul (2017) et la 12e édition de la Biennale de Dakar (2016).

The Master’s Tools I (restaging of Herman Soergel’s portrait), 2018 Photographie noir et blanc, 86 x 110 cm Édition 1/5
The Master’s Tools I (restaging of Herman Soergel’s portrait), 2018 Photographie noir et blanc, 86 x 110 cm Édition 1/5
2022
Collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

The Master’s Tools I (restaging of Herman Soergel’s portrait), 2018
Photographie Noir et Blanc, 86 x 110 cm

Herman Sörgel était un architecte allemand (1885-1952) connu pour avoir, dans les années 1930, conçu le plan Atlantropa. Ce projet visait à construire plusieurs barrages de manière à assécher en partie la Méditerranée au bénéfice d’une nouvelle mer en Afrique. L’énergie hydroélectrique ainsi produite devait résoudre la question énergétique et donner un accès maritime à l’intérieur de l’Afrique. Cette photographie s’insère dans un plus vaste projet de recherche intitulé Operation Sunken Sea dans lequel l’artiste examine les visions techno-utopiques du début du XXe siècle émanant de régimes dictatoriaux dont le but était de changer la division géographique du monde. L’oeuvre condense plusieurs axes de recherche propres à Heba Y. Amin : son intérêt pour l’histoire, la géographie
et les utopies, leurs liens avec le contexte colonial, mais aussi l’histoire de la représentation du pouvoir. On y retrouve aussi ses préoccupations sur la représentation des femmes, ainsi que son goût pour les archives qui
peuvent révéler des histoires méconnues. Les contextes de conflits entre différentes nations sont également présents dans ses oeuvres. Heba Y. Amin utilise différents mediums (installation, photographie, vidéo) et aménage une place importante à la performance. Plusieurs de ses travaux se réfèrent aux questions de frontières et à leur contrôle, ainsi qu’à l’histoire des déplacements des populations.

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