Le Grand feu (Joyeux A), 2019-2020,
Porcelaine et recueil de textes, sur un socle de 45 x 300 x 150 cm,
Œuvre unique ;
Le Grand feu (Joyeux A) est une oeuvre composée de 26 gâteaux d’anniversaire en porcelaine, accompagnée d’une édition de 28 textes. Pour cette série, l’artiste s’est inspirée d’anciennes photographies prises lors de ses différents anniversaires, depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte, afin de recréer les pâtisseries qui ont servi à planter autant de bougies que d’années à célébrer. Coline Gaulot ne donne pas dans le trompe-l’oeil : elle a fixé ses gâteaux, non pas dans le marbre mais dans le temps et la porcelaine couleur neige (comme une page blanche qui resterait à écrire pour chacun), les transformant en oeuvres commémoratives.
Le Grand feu (Joyeux A) est une oeuvre composée de 26 gâteaux d’anniversaire en porcelaine, accompagnée d’une édition de 28 textes. Pour cette série, l’artiste s’est inspirée d’anciennes photographies prises lors de ses différents anniversaires, depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte, afin de recréer les pâtisseries qui ont servi à planter autant de bougies que d’années à célébrer. L’ensemble montre des gâteaux, plutôt « maison » lorsqu’ils étaient faits par sa mère, ou achetés dans des pâtisseries par son père ; il dévoile aussi des années à double anniversaire lorsque ses parents se sont séparés et qu’elle était amenée à le fêter chez l’un puis chez l’autre. Certaines années, lorsque l’artiste n’a pas retrouvé de photographie pour se remémorer ce moment, elle a choisi de matérialiser ce manque par une page blanche au sein du recueil. Autour de cet objet du « gâteau d’anniversaire », autant que l’acte de fête qui l’entoure, Coline Gaulot cherche à rendre compte d’une histoire,intime et de ses échos, et à cristalliser les souvenirs, personnels de chacun à travers les siens. C’est pour cette raison que Coline Gaulot attache de l’importance au « Kairos », un concept remontant à la Grèce antique, qui envisage le temps, non pas de manière chronologique, mais comme marqué par des instants décisifs, les moments d’effervescence et de joie. Les textes que l’artiste a écrits en lien avec ses sculptures retracent des souvenirs de vie familiale, amicale et amoureuse. Ils sèment le trouble entre réalité et fiction et questionnent la place des récits personnels dans une Histoire plus vaste – comment ces instants ordinaires ont paradoxalement une dimension si forte. Coline Gaulot ne donne pas dans le trompe-l’oeil : elle a fixé ses gâteaux, non pas dans le marbre mais dans le temps et la porcelaine couleur neige (comme une page blanche qui resterait à écrire pour chacun), les transformant en oeuvres commémoratives. Le blanc est le résultat du temps qui passe, les couleurs s’effaçant au fil des années. L’artiste décrit Le Grand feu (Joyeux A) comme un « récit universel », offrant à chacun l’opportunité de se replonger dans sa propre histoire. Les gâteaux deviennent ainsi des objets d’une réflexion collective autour de l’enfance et du souvenir du temps qui passe.