Acquisition récente

Stéphanie Cherpin

Diplômée d’un master de philosophie à l’université de Nice et des écoles des Beaux-Arts de Bordeaux et de Marseille, Stéphanie Cherpin développe depuis plusieurs années un travail autour de la récupération d’objets urbains et abandonnés, qu’elle « requalifie » et auxquels elle redonne, ainsi, une nouvelle vie. Elle a bénéficié d’expositions personnelles au Frac-Artothèque Nouvelle Aquitaine en 2014 et à 40m3 à Rennes en 2010, et ses oeuvres ont été montrées dans des expositions collectives importantes, comme à la Criée de Rennes en 2018, à la Villa Arson à Nice en 2016, ou encore au Musée d’art moderne de la Ville de Paris et au Palais de Tokyo (Dynasty, 2010).

Hairspray Queen 1, 2006 8 rouleaux de lavage automatique Don de David Charbit
Hairspray Queen 1, 2006 8 rouleaux de lavage automatique Don de David Charbit
2022
Collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

Hairspray Queen 1, réalisée à partir de rouleaux multicolores de stations de lavage, est une installation à la fois simple et radicale. Elle convoque, dans une version pop, la famille du cousin Machin au grand complet, tout en imposant, comme une évidence, la dimension sculpturale de cet objet industriel.

Hairspray Queen 1, 2006
Ready-made, 9 rouleaux de lavage automatique, piètements en acier,
Don de l'entreprise GROUP C / David Charbit en 2022
© Stéphanie Cherpin
Crédit photographique : Jean-Christophe Garcia

Hairspray Queen 1, réalisée à partir de rouleaux multicolores de stations de lavage, est une installation à la fois simple et radicale. Elle convoque, dans une version pop, la famille du cousin Machin au grand complet, tout en imposant, comme une évidence, la dimension sculpturale de cet objet industriel. Ces rouleaux, dont l’usage n’est plus qu’un souvenir perdu entre deux mondes, acquièrent ici une présence à part entière. Cette oeuvre illustre l’intérêt de Stéphanie Cherpin pour les matériaux déclassés, désactivés, les pièces détachées, utilisables rapidement, qu’elle récupère dans les marges industrielles et commerciales de la ville. Elle les combine pour les métamorphoser. « Il faut que ce soit intense et fulgurant » explique-t-elle. Ses oeuvres, faites de tension, la plupart du temps inachevées, ne figent rien revendiquant le dépouillement et l’absence de sophistication. Cette énergie, ce refus de s’accomplir trouve de sérieux points d’accroches avec toute une culture rock grunge à laquelle ses titres rendent hommage, Hairspray Queen étant aussi le titre d’un morceau de Nirvana, une chanson déjantée, quasiment intraduisible, provenant du journal de Kurt Cobain.

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