Acquisition récente

Alex Cecchetti

Alex Cecchetti, MUSIC-HALL, 2018. Collection Frac Franche-Comté.
Alex Cecchetti, MUSIC-HALL, 2018. Collection Frac Franche-Comté.
2021
Collection Frac Franche-Comté

Alex Cecchetti, MUSIC-HALL, 2018

Installation : 2 cônes de cuivre, 5 aquarelles
encadrées, 2 émetteurs de vibrations sonores,
un scanner sonique et vidéo
Dimensions variables

Alex CECCHETTI, Jupes derviches, 2020. Collection Frac Franche-Comté. Photo : Blaise Adilon
Alex CECCHETTI, Jupes derviches, 2020. Collection Frac Franche-Comté. Photo : Blaise Adilon
2021
Collection Frac Franche-Comté

Alex Cecchetti, Jupes Derviche, 2020

Les visiteurs peuvent s’habiller avec les jupes et danser dans l'espace. En tournant et en virevoltant, ils deviendront des peintures, des sculptures et des performeurs, et dans la danse les poèmes aux motifs peints seront révélés.

Installation : 4 jupes derviches en cotonsoie
imprimées, un disque en cuivre, 4 cintres
ronds en fils de cuivre tressés, câbles.

« Ne les appelez pas des performances, les miennes sont des enchantements. Les spectateurs sont invités à prendre leur place au centre de la vision pour devenir des visionnaires. Pour ce faire, vous devez être transportés au coeur du chant. Ça c'est mon métier, je suis un enchanteur.
Les jupes derviche peuvent être portées par tout le monde : hommes et femmes sans aucune exclusion de genre, l'important est de danser. En dansant, les jupes s'ouvrent et révèlent les motifs peints et les poèmes cachés dans les plis du tissu. Peut-être une métaphore vivante de ce qui arrive au derviche qui, par rotation, ouvre son âme à Dieu. En dansant, les spectateurs non seulement montrent l'oeuvre, mais deviennent l'oeuvre, ils deviennent sculpture, peinture. Grâce à leurs rotations, les poèmes émergent, circulent, prennent de la place dans le présent. Ce sont les visiteurs qui créent l'exposition, mais paradoxalement, en dansant et en devenant une oeuvre, ils échappent à la représentation. Ainsi commence un processus de transformation. Vous êtes tous invités à danser et à tourner si vite que des concepts comme l'avant et l'arrière, aller et revenir en arrière, passé et futur disparaissent, le temps disparaît, et en tournant, vous devenez une sphère. Le danseur tourne comme la terre tourne autour du soleil, mais dans cette incorporation du temps son soleil intérieur ne se couche pas, la lumière qu’il appelle dieu ou âme reste toujours lumineuse dans l’horizon de son être. Il est alors en osmose avec l’univers. Respirez et dansez ! Inspirez l'air qui vous maintient en vie et expirez pour la chanter. C'est la seule instruction que je me suis donné dans mon travail d'artiste. La poésie est la technologie la plus sophistiquée dont nous disposons. C'est le dialecte de l'Univers, le seul véhicule non seulement pour comprendre les choses, mais pour les pénétrer et être pénétré. C'est le langage de l'érotisme universel, car la connaissance n'existe qu'en tant que processus du pouvoir de séduction du cosmos. Connaître pour moi signifie aller vers, être attiré et attirer, c'est pourquoi les Derviches de Rumi, poète sufi et fondateurs de cet ordre mystique, sont des catalyseurs de ces énergies. La connaissance est si raffinée qu'elle se confond avec l'être. Quelle est l'utilité de connaître l'univers lorsque vous êtes l’univers ? On raconte que Rumi, pris par un moment de joie devant la beauté du monde, et de son amour pour Dieu, se mit à tourner sur lui-même sans technique ni règles particulières, presque pour la joie du jeu. On dit toujours aussi que Rumi se retournait en rond en récitant sa poésie. C’est alors grâce au jeu, à la poésie et à la joie, qu’on peut ouvrir une nouvelle dimension de la communion des âmes et des êtres. Dervish signifie porte, et la danse est onsidérée comme un portail mystique entre les mondes terrestre et cosmique. »

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