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Georgina Maxim

Artiste textile, Georgina Maxim partage son travail entre sa pratique artistique et sa pratique curatoriale. Après des études à l’université de Chinhoyi, elle a enseigné les arts plastiques plusieurs années à l’école Prince Edward tout en dirigeant la Galerie Delta, galerie historique pour l’art contemporain à Harare. Elle a cofondé en 2012 Village Uhnu, un collectif et un espace artistique à Harare, mêlant ateliers, expositions, workshops et programme de résidences. Son travail a été exposé au Zimbabwe, à Dubai, à Paris, à Londres, ou encore au Goethe Institute à Salvador de Bahia. En 2019, elle réalise une installation pour le pavillon zimbabwéen de la 58ème biennale de Venise, et en 2021, trois oeuvres sont présentées au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA dans le cadre de l’exposition Memoria : récits d’une autre Histoire.

Shabby Agnès, 2019 Textile, structure en bois Don d’Eric Albert
Shabby Agnès, 2019 Textile, structure en bois Don d’Eric Albert
2022
Collection Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

Shabby Agnès, 2019,
Textile, structure en bois, Don d’Éric Albert ;

L’oeuvre Shabby Agnes, créée à partir d’un ancien et grand napperon, réinterprète, cette pièce incontournable de l’espace domestique en Occident. Émergeant du centre de cette pièce textile, telle un rhizome d’histoires personnelles trop longtemps contenues, la dentelle blanche est recouverte d’un ensemble de fils colorés et entrelacés.

L’oeuvre Shabby Agnes, créée à partir d’un ancien et grand napperon, réinterprète, cette pièce incontournable de l’espace domestique en Occident. Émergeant du centre de cette pièce textile, telle un rhizome d’histoires personnelles trop longtemps contenues, la dentelle blanche est recouverte d’un ensemble de fils colorés et entrelacés. En insérant ces multiples fils, le travail de Georgina Maxim offre une réflexion sur la mémoire et sa transmission. L’artiste a
développé sa pratique en utilisant des techniques aussi variées que la couture, le tissage, la broderie ou encore le crochet pour (re) donner vie aux vêtements usagés et en les rechargeant d’une nouvelle trame mémorielle. Ces “arts d’autrefois” témoignent d’un profond attachement à sa propre histoire. En effet, l’artiste a initié ses premiers projets en réutilisant la garde-robe héritée de sa grand-mère. Sous ses doigts agiles, ce sont de véritables sculptures qui prennent forme. La richesse des détails invite à observer attentivement le cheminement de chaque entrelac, l’agencement des coloris, la diversité des points. Ce travail d’une grande patience rend hommage à l’artisanat et au travail de couture, souvent lié à la sphère domestique féminine. De ce fait, Georgina Maxim inscrit son oeuvre à contre-courant des logiques de production industrielle soucieuse de rentabilité, pour préférer l’unique, le délicat et la lenteur.

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