4 juillet 2022

Cet été dans les Frac

Carte des Frac © Platform
Carte des Frac © Platform

Programme Horizon d’eaux #6

Amélie Bertrand, The Fall Of Venus Nipple, 2022, courtesy Galerie Semiose, Paris © Adagp, Paris, 2022 ; photogr. R. Fanuele
Amélie Bertrand, The Fall Of Venus Nipple, 2022, courtesy Galerie Semiose, Paris © Adagp, Paris, 2022 ; photogr. R. Fanuele

Frac Occitanie Montpellier et les Abattoirs, Musée-Frac Occitanie Toulouse

Parcours d’art contemporain et d’art vivant sur le canal du Midi, réalisé par les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse et le Frac Occitanie Montpellier, en partenariat avec le Festival Convivencia et les Voies navigables de France, ainsi que le MRAC (Sérignan) et le CRAC (Sète).

C’est dans un esprit de partage, d’expérimentations, de rencontres et de fêtes autour de l’art contemporain et de la musique que se déroule chaque mois de juillet depuis 6 ans ce programme artistique. Chaque année, le projet Horizons d’eaux confie une péniche à un·e artiste dont le travail prend la forme d’une installation qui vogue sur les canaux du Midi. Après Joël Andrianomearisoa en 2017 sur la Naïade, Maya Rochat en 2018 et 2019, Béatrice Utrilla en 2020 et Samir El Kordy en 2021, c’est l’artiste Amélie Bertrand qui investit la scène navigante du Festival Convivencia avec une installation haute en couleur sur la péniche le Tourmente dont les escales-concerts ponctuent la traversée d’Horizons d’eaux #6.

Pour cette sixième édition, chaque exposition d’art contemporain aux abords du canal, met en lumière un·e artiste lié·e à la région Occitanie ou un·e artiste entré·e récemment dans les collections régionales.

  • Amélie Bertrand, Magnets Mania, 2022
    Installation sur la péniche Le Tourmente
    Jusqu’au 26 Juillet
  • Roméo Mivekannin
    Site de l’ancienne papeterie de Montech
    Jusqu’au 30 Août
  • Victoria Niki, Aussi longtemps qu’il y aura de la lumière
    Musée Calbet, Grisolles
    Jusqu’au 13 Mai 2023
  • Becquemin & Sagot, performance
    Écluse de Gardouch
    Mercredi 13 Juillet à 21h30
  • Amélie Bertrand et Corinne Sentou,
    Maison du Port, La Redorte
    Du 7 Juillet au 19 Septembre
  • Anne-Charlotte Finel
    MilCom – Médiathèque Intercommunale, Lézignan-Corbières
    Du 18 Juillet au 30 Août
  • Thomas Stefanello, Somnium
    Cave Coopérative, Ventenac-en-Minervois
    Jusqu’au 30 Septembre
  • Guillaume Poulain, Gui-Luxe
    Office de Tourisme du Somail – Côte du Midi, Saint-Nazaire-d’Aude
    Jusqu’au 18 Septembre
  • Pablo Garcia, Plus haut
    Voie verte, Capestang
    Du 15 Juillet au 18 Septembre
  • Maxime Sanchez, Tomberaw
    Voie verte, Capestang
    Installation pérenne
  • Tjeerd Alkema, Un point de vue particulier
    L.A.C. (Lieu d’art contemporain), Sigean
    Jusqu’au 25 Septembre
  • Nathalie Du Pasquier, Campo di Marte
    MRAC Occitanie, Sérignan
    Jusqu’au 25 Septembre
  • Emmanuelle Étienne, Véra Mundi
    Espace Molière, Agde
    Jusqu’au 10 Septembre
  • Pauline Curnier Jardin, Pour la peau de Jessica Rabbit
    CRAC (Centre régional d’art contemporain), Sète
    Jusqu’au 8 Janvier

49 Nord 6 Est – Frac Lorraine

©DR
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Dans les murs

Réapparitions, Michael Rakowitz
Jusqu’au 14 Août

Michael Rakowitz interroge le rôle du musée pour mettre en place des dynamiques de réparation et de responsabilisation face aux traditions d’extraction et de colonisation qui ont marqué l’histoire de cette institution. Issu d’une famille juive-irakienne, l’artiste américain explore les transformations amenées par l’exil pour y trouver des moyens de redonner vie à des images, formes ou architectures disparues, ou sur le point d’être effacées.

Pour sa première exposition personnelle en France, Michael Rakowitz explore la réalité physique de son héritage culturel afin de soulever des questions de domination et de provenance, tout en proposant des perspectives de décolonisation. Il relie de façon poétique et pragmatique la réalité économique et les enjeux culturels qui touchent l’Irak.

Depuis presque quinze ans, Michael Rakowitz travaille à faire réapparaître les objets du Musée d’Archéologie de Bagdad, pillés pendant l’invasion du pays menée par les États-Unis en avril 2003. Il fera de même avec les éléments détruits sur les sites de Ninive et Nimrud à l’arrivée de l’État islamique en 2015. Prenant appui sur des données produites par l’Université de Bagdad, des reconstitutions de ces éléments sont fabriquées dans son atelier à Chicago à partir d’émanations de la culture arabe aux États-Unis (emballages de produits alimentaires, journaux etc).

Dans la continuité d’une réflexion autour de l’itinérance des œuvres et leur impermanence, la présentation de cette série d’œuvres au 49 Nord 6 Est contribue à révéler le potentiel transformatif des réalités diasporiques.

  • Degrés Est, Ouassila Arras
    Exposition personnelle
    Jusqu’au 14 Août

Frac Alsace

Charlemagne Palestine, credit : FRAC Alsace
Charlemagne Palestine, credit : FRAC Alsace

Dans les murs

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Charlemagne Palestine
Jusqu’au 13 Novembre

Le FRAC Alsace invite Charlemagne Palestine, figure de l’avant-garde new-yorkaise des années 1970, qui se définit davantage comme un maximaliste que comme un minimaliste, à investir l’entièreté de sa grande salle d’exposition de 500m2 située à Sélestat.

Charleworld a gesamtkunstwerk ?
Collectionneur excentrique et musicien expérimental, Charlemagne Palestine est avant tout un improvisateur passionné qui crée ses expositions selon l’espace physique et sonore qui lui est donné. L’artiste a ici carte blanche et prendra possession des lieux selon ses envies. Il remplira l’espace du FRAC de ses multiples créations artistiques et musicales ainsi que de son immense collection de peluches qu’il chérit depuis plus de 30 ans.
Se proclamant « artiste total », Charlemagne Palestine nous convoque dans ce monde qui lui appartient : Charleworld. Il nous invite à nous immerger dans son univers et nous questionne sur la notion de « Gesamtkunstwerk », une œuvre d’art totale alliant créations visuelles et acoustiques inscrites dans un espace spécifique, faisant naître ainsi des oeuvres d’art à partir d’une accumulation d’objets et de matériaux recyclés.

C’est donc un véritable parcours que l’artiste nous propose, où textures, couleurs et sons
(r)éveilleront les sens. Telle une gigantesque caverne aux merveilles, les peluches viendront ériger un monde haut en couleurs et jalonneront l’exposition sous forme de montagnes, de tableaux, de mobiles géants et débordant de multiples valisettes. Une expérience qui fait tourner la tête des plus petits et fait appel à la nostalgie des plus grands.

Charlemagne Palestine nous laisse aller à la découverte du Soi à travers une certaine ritualité et spiritualité qui passe par l’enchantement du retour à l’enfance.

Performance de Charlemagne Palestine
Samedi 17 Septembre à 16h pour les Journées du Patrimoine

Hors les Murs :

  • Au gré des murmures, Léo Sallez
    Parcours artistique dans la ville de Sélestat
    Jusqu’au 31 Octobre
  • Bestĭa. Les animaux dans la collection Würth
    Musée Würth, Erstein
    Jusqu’au 07 Septembre

Frac Auvergne

Untitled [Post-Rome], green - 1964 , Courstey Charles Pollock Archives, Paris
Untitled [Post-Rome], green – 1964 , Courstey Charles Pollock Archives, Paris

Dans les murs

Charles Pollock
Jusqu’au 18 Septembre

Après l’acquisition, en 2021, d’une importante peinture et d’un collage pour sa collection, le FRAC Auvergne consacre à Charles Pollock (1902-1988) une exposition rétrospective destinée à faire découvrir ce peintre majeur encore trop méconnu en France, et dont l’œuvre aura sans doute été éclipsée par la volontaire mise en retrait du peintre au profit de son frère cadet Jackson.

Charles Pollock, frère aîné de Jackson Pollock, a passé les dix-sept dernières années de sa vie à Paris où ses peintures, collages et dessins sont désormais conservés par sa fille Francesca. D’une sensibilité exceptionnelle conjointement héritée des peintres primitifs italiens et des apports de Josef Albers sur la couleur, la peinture de Charles Pollock est aujourd’hui redécouverte et regardée par les peintres de toutes générations.

Il n’est pas rare de lire, dans les textes consacrés aux peintres habités par le sentiment particulier de la couleur, qu’ils sont des « coloristes », voire de « grands coloristes ». Charles Pollock est indéniablement un grand coloriste, d’autant plus subtil que ses couleurs ne se livrent pas de manière spectaculaire mais dans de subtiles compositions ou d’infimes variations qui parfois ruissellent à peine d’un motif à l’autre, dans une éclosion poétique telle qu’il suffit d’un regard un tant soit peu attentif pour comprendre que cette peinture n’a rien d’aride, bien au contraire.

Cette qualité de coloriste – sans doute l’une des plus nobles pour un peintre – n’était pourtant pas donnée en soi dans son parcours. Il faut en effet souligner la manière tardive dont la couleur est advenue dans son œuvre, lentement et logiquement, au fil des décennies. Il est parvenu, en plus de cinquante ans de peinture et en partant d’une pratique initiale de graphiste, de typographe et de peintre réaliste, à faire de la couleur son territoire d’excellence. Cette mutation, liée au passage de sa peinture vers une forme d’abstraction, lui aura permis d’offrir aux spectateurs de ses œuvres une rencontre singulière avec la couleur, en marge des écoles et des dogmes.

Jean-Charles Vergne
Directeur du FRAC Auvergne
Commissaire de l’exposition

Frac Bourgogne

Elina Brotherus, l'artiste et son chien (the artist and her dog), snapshot, Création graphique : Anette Lenz, Paris
Elina Brotherus, l’artiste et son chien (the artist and her dog), snapshot, Création graphique : Anette Lenz, Paris

Dans les murs

Les règles du jeu, Elina Brotherus,
Jusqu’au 20 Novembre

Le Fonds régional d’art contemporain de Bourgogne présente sa nouvelle exposition aux Bains du Nord du 2 juillet au 20 novembre 2022. Elina Brotherus est une photographe et vidéaste finlandaise qui vit et travaille entre Helsinki en Finlande et Avallon en Bourgogne.

Elle a commencé à exposer internationalement en 1997. Son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques : MNAM – Centre Pompidou, Paris, Kiasma Museum of Contemporary Art, Helsinki, Moderna Museet, Stockholm, Maxxi, Rome et FRAC Bourgogne, Dijon, entre autres.

Son travail alterne entre approches autobiographiques et histoire de l’art.

Cette exposition est conçue à partir des « Règles du jeu » d’Elina Brotherus dont trois vidéos ont été acquises récemment par le FRAC Bourgogne. Pour cette série de vidéos, Elina Brotherus utilise des « event scores » et s’inspire de ces “partitions” écrites par des artistes dans les années 1960 et 1970, notamment par des artistes Fluxus, mais aussi d’autres tel que John Baldessari qui donnait des listes de sujets à ces élèves indécis.

Pour elle, ce sont des règles du jeu qui donnent des indications tout en étant suffisamment ouvertes pour laisser agir la créativité.

Frac Bretagne

Marc Camille Chaimowicz, Celebration ? Realife Revisited (détail), 1972-2000. Collection Frac Bourgogne © Marc Camille Chaimowicz. Crédit photo : André Morin.
Marc Camille Chaimowicz, Celebration ? Realife Revisited (détail), 1972-2000. Collection Frac Bourgogne © Marc Camille Chaimowicz. Crédit photo : André Morin.

Dans les murs

  • Pas sommeil, La fête dans tous ses états
    Jusqu’au 18 SeptembreL’exposition Pas sommeil propose d’envisager l’été 2022 comme le crépuscule de cette pandémie qui nous aura interdit de nous livrer aux formes d’errance entre chien et loup que nous affectionnons tant et qui sont profondément ancrées dans l’ADN rennais. L’été 2022 serait ainsi le (grand) soir au cours duquel sont de nouveau possibles les transgressions porteuses de la convergence collective, de la rencontre créatrice de sens et de formes.

    L’exposition se veut ainsi ouverte, festive, poétique, généreuse mais aussi contemplative, revêche et militante. Elle évoque la fête dans son acception élargie – du rassemblement populaire impromptu au dancefloor, de la kermesse de village au concert de rock, de la rave techno à la culture queer… – en réunissant des pratiques artistiques de tous horizons. La fête est envisagée comme le lieu de la réjouissance autant que celui de la résistance, de la revendication sociale, identitaire et culturelle, celui du spectaculaire comme de l’intime.

    En investissant l’univers de la fête, les œuvres présentées invitent le public à vivre une expérience singulière, collective ou individuelle, interpellant leurs sens, incitant à l’interaction avec les dispositifs proposés et à la mise en mouvement de leur corps. Les esthétiques, les ambiances, les signaux, les dispositifs extraits du monde festif sont transposés et mis au service des œuvres d’art, avec une bonne dose d’humour à la fois jubilatoire et pleine de dérision.

    Le public est libre de découvrir les trois volets de l’exposition au Musée des beaux-arts, aux Champs Libres et au Frac Bretagne selon l’ordre qu’il souhaite, en construisant son itinéraire. Dans chacun des lieux, le parcours interroge différents aspects et enjeux de la fête, faisant se croiser les lignes de force qui traversent toute l’exposition.

  • Pourvu qu’on ait l’ivresse | Volet 3
    Projet par des étudiant·es en art, design et design graphique de l’EESAB – Site de Rennes, en collaboration avec le Frac Bretagne
    Jusqu’au 18 Septembre
  • L’art d’être un.e touriste
    Exposition collective
    Jusqu’au 18 Septembre

Hors les murs :

  • Les pas, Jean Jullien
    Fiction artistique à travers le village de Clohars-Carnoët
    Jusqu’au 18 Septembre
  • Motifs, Raisons d’Agir Exposition collective
    Espace François-Mitterrand, Guingamp
    Jusqu’au 02 Octobre
  • Festival Air de fête 2022, Elsa Tomkowiak
    Installation d’œuvres de l’artiste dans les rues de Saint-Briac-sur-mer
    Du 09 Juillet au 18 Septembre

Frac Centre-Val de Loire

Photographie prise par TIne Kromer lors de l’atelier « Tape and Cardboard » dirigé par Maarten Baas, 2008
Photographie prise par TIne Kromer lors de l’atelier « Tape and Cardboard » dirigé par Maarten Baas, 2008

Dans les murs

  • Paysages du Design, les créatrices au cœur du Domaine de Boisbuchet
    Jusqu’au 31 Juillet

    Avec l’exposition Paysages du Design, le Frac Centre-Val de Loire met à l’honneur les collections exceptionnelles du Domaine de Boisbuchet. Créé en Charente en 1989, cet institut de recherche et de médiation réunit chaque année des professionnels et des amateurs du monde entier pour expérimenter le design appliqué sous toutes ses formes, de l’ameublement à la mode, de l’architecture au paysage et de l’urbanisme à l’organisation sociale. Autour des questions fondamentales sur les rôles actuels du design, l’exposition met en parallèle les œuvres des pionnières du XXe siècle avec celles des contemporaines qui ont imaginé de nouvelles pratiques au sein des ateliers de Boisbuchet. L’idéalisme du modernisme classique y côtoie des créations du quotidien en milieu rural et une vision engagée pour le bien commun, à la recherche d’une relation plus éthique à la nature.Le Domaine de Boisbuchet est un centre d’études et d’innovations pour le design créé en 1989 au cœur de la Charente. Cet institut de recherche et de médiation réunit chaque année des professionnels et des amateurs du monde entier pour expérimenter le design appliqué sous toutes ses formes. Loin de l’agitation de la ville, son parc architectural est entouré de champs, de forêts et d’étendues d’eau. C’est un morceau de nature que les hommes et les femmes ont contribué à façonner et qui sert à la fois de source d’inspiration et de laboratoire à ciel ouvert.

    Les personnes qui dirigent ou participent aux ateliers du Domaine se renouvellent sans cesse, tout comme les thèmes abordés. Toutefois, depuis une trentaine d’années une grande majorité de femmes répond aux défis du design holistique inspiré par ce lieu particulier. Ce sont en effet principalement des femmes qui étudient et enseignent aujourd’hui, à travers le monde, les différentes disciplines liées au design. Historiquement,les moteurs de l’innovation ont été alimentés aussi bien par des femmes que par des hommes, mais bien souvent, il ne subsiste de la réussite de ce travail qu’un corps au service des « génies de la création ».

    Dans ce contexte, cette exposition met en lumière les travaux de pionnières, sélectionnés dans les collections historiques de Boisbuchet, et les œuvres de créatrices actives au sein du Domaine. Par leur approche de la nature comme source d’inspiration universelle, et du paysage qui façonne en substance les activités de Boisbuchet, ces œuvres se regroupent autour de thèmes aux résonances particulièrement actuelles. En réunissant des objets achevés et des réalisations issues d’expériences témoignant du processus de travail, l’exposition révèle un large éventail des démarches entreprises par les créatrices : productions industrielles, artisanales et artistiques, recherches sociologiques, écologiques et artistiques, méthodes analytiques et intuitives.

  • Jozef Jankovic : l’architecture d’anticipation
    Exposition monographique
    Jusqu’au 15 Janvier 2023
  • Unidentified Flying Object (UFO), performer l’architecture
    Exposition monographique du groupe d’architectes UFO
    Jusqu’au 15 Janvier 2023

Hors les murs

  • Des aventures sans gravité
    Micro-Folie de Vierzon
    Jusqu’au 10 Juillet

Frac Champagne-Ardenne

Affiche de l'exposition Il était une fois... ©DR
Affiche de l’exposition Il était une fois… ©DR

Dans les murs

Il était une fois…
Jusqu’au 20 Novembre

Quelle histoire peut nous raconter une collection d’art qui rassemble différentes œuvres de plusieurs artistes ? Comment, par qui et pour qui cette collection existe-t-elle ? Sur quelle histoire nous renseigne-t-elle ? Celle de l’époque, de l’art, de l’œuvre, de l’artiste ? Qui raconte cette histoire ? Rassembler ici et maintenant des œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne, dont le seul point commun est a priori leurs années d’acquisition, est un pari. Vont-elles dialoguer, résonner les unes avec les autres ou au contraire entrer en dissonance ?

Ce qui est certain c’est que le territoire inconnu, né de leur mise en présence, n’existera qu’une fois, le temps de l’exposition. Arpenter cette géographie sensible permet de prendre du recul, de regarder en arrière et de mettre en perspective une sélection de quatre ans d’acquisition. Laisser toute la place à l’impression, suivre l’intuition d’un lien, écouter les silences et les espaces vides entre les œuvres c’est rendre possible la construction d’un récit libre. Car il existe un lien, bien qu’invisible, entre elles : le travail de cinq personnalités d’horizons différents, réunies pour quatre ans, de 2018 à 2021 avec pour mission d’enrichir la collection du FRAC.

Les œuvres soumises chaque année à ce groupe, appelé Comité technique d’achat, sont soit spontanément envoyées par l’artiste ou sa galerie, soit présentées par l’une ou l’un des membres de ce comité. Elles sont discutées, débattues, confrontées à l’histoire de l’art et à celle de la collection. Ce fonds, créé en 1984, a pour ambition de construire pour les habitant·es de Champagne-Ardenne et au-delà, une collection d’art à diffuser, un patrimoine à partager, des histoires à raconter.

La pratique de la collection ne nous est pas étrangère. Il faut cependant aller chercher loin dans notre mémoire le souvenir de gestes autrefois si importants et aujourd’hui oubliés pour la plupart d’entre nous. Chercher, récolter, trouver, étudier, classer, admirer… un caillou, un coquillage, un timbre, un pin’s, une image… Cette exposition nous permet de découvrir pour la première fois, une nouvelle partie de la collection du FRAC, autrement dit un trésor qui nous appartient à toutes et à tous.

Essayons alors d’emprunter à l’enfant son regard de curiosité et d’ingéniosité sur le monde et de « voir pour de vrai ce que nous avons sous les yeux ». Découvrons avec jubilation les œuvres et laissons-les nous conter des aventures extraordinaires. Rappelons-nous un instant l’incroyable découverte qui fût la nôtre lorsque, bébé, nous découvrions en observant une image fixe dans un livre, un dessin, une peinture, que « quelque chose qui devrait bouger est immobilisé, quelque chose dont on connaît l’épaisseur est aplati, quelque chose de grand est miniaturisé ».

L’artiste, écrivaine et illustratrice Elzbieta, raconte dans Le langage des contes ce moment fulgurant et joyeux qu’est le décodage du langage de l’image pour un bébé de six mois : « Tout de ses gestes, de sa jubilation, de son excitation intellectuelle, montrait qu’il en comprenait la stupéfiante magie : où avait disparu l’ensemble des propriétés de ce qui fait un chat, sa taille, son épaisseur, ses mouvements, sa fourrure ? Et pourtant, malgré ces manques essentiels, dans ce minuscule résidu plat auquel on ne pouvait ni tirer la queue ni donner à manger, chat il y avait bel et bien ! ».

Ici, le temps de l’exposition, le mouvement du monde est arrêté pour nous. Écoutons entre les œuvres les tendres chuchotements, les bribes de récit qu’il nous suffit d’attraper en vol pour construire une histoire suffisamment puissante pour nous émerveiller, nous transporter, nous émouvoir.

Frac Corsica

Graphisme : PPOffice, Illustration : Clara Cimelli
Graphisme : PPOffice, Illustration : Clara Cimelli

Dans les murs

Cautere, Caroline Poggi et Jonathan Vinel
Jusqu’au 16 Octobre

« Cautère : Agent chimique ou physique utilisé pour détruire un tissu, en faciliter la cicatrisation ou réaliser une hémostase locale (arrêt d’une hémorragie). »

Dans l’ensemble de leurs films, Caroline Poggi et Jonathan Vinel déploient une énergie vitale, qui embrasse révolte et mélancolie, rage et douceur. Pareille contradiction est sensible le plus souvent à travers des personnages à fleur de peau, qui ne se satisfont pas des conditions faites à l’existence. Enfants du refus, partisans de ce qui ne se comprend que dans les sensations, les deux artistes ont la fibre romantique, celle farouche des cœurs criblés, face à une société standardisée. Pour leur première exposition monographique, ils ont choisi trois de leurs vidéos auxquelles s’ajoute un corpus éclectique d’œuvres d’autres artistes qui portent la même incandescence. Si les anges ont depuis longtemps brûlé leurs ailes et ne savent plus voler, il reste une poésie brute qui laisse poindre des soleils dans la nuit, comme les indices urgents que la beauté subsiste, sous des formes inusitées. Caroline Poggi et Jonathan Vinel produisent ainsi des étincelles au cœur des zones pavillonnaires à la monotonie déglinguée, mais aussi dans les campagnes polluées par des emballages Kinder, et même à la surface de la Méditerranée où un feu grégeois devient un motif halluciné. En fait, leur art est une façon de cautériser les plaies que tous les rebelles du dieu néon reçoivent à vif. Leurs films sont donc des brûlures qui font office de pansements puisqu’ils sont capables de cicatriser les peines, les doutes et les peurs qui peuvent animer la jeunesse, confrontée à la fureur des temps.

Frac des Pays de la Loire

Courtesy White Cube
Courtesy White Cube

Dans les murs

  • The Memory of love, Ibrahim Mahama
    Site de Nantes
    Jusqu’au 02 OctobreRecyclant des éléments (portes, fenêtres…) de son atelier au Ghana à Tamale – sur le site d’un ancien silo au style brutaliste des années 1960 – combinés à une sélection de sa collection personnelle de wax et autres tissus artisanaux colorés aux multiples symboles et significations, il invite le spectateur à un voyage sonore et visuel dans le temps. Une fois de plus, Ibrahim Mahama poursuit son investigation autour de l’histoire de son pays et des suites – toujours perceptibles – de la période postindépendance.

    Né en 1987 à Tamale, Ibrahim Mahama vit et travaille toujours dans le nord du Ghana où en parallèle de sa pratique artistique il a créé en 2019 l’espace Red Clay Studio et le Savannah Art Center for Contemporary Art (SCCA) deux structures ambitieuses à partir desquelles il développe productions, expositions et ateliers à destination de tous les publics. Présent dans de nombreuses manifestations internationales (Biennale de Venise, 2015 et 2019, Documenta, 2017, Biennale de Sydney, 2020), il a bénéficié d’une importante exposition personnelle à la Whitworth Gallery de Manchester en 2019.

    Depuis une dizaine d’années, Ibrahim Mahama déploie une œuvre rigoureuse et socialement engagée en dialogue avec les différents musées, monuments ou lieux dans l’espace public qui l’accueillent. À travers ses interventions, souvent spectaculaires, l’artiste décortique des situations historiques taraudées par l’échec ou la faillite pour en excaver les contre effets qui peuvent surgir de ces contextes.

    Ce projet – initié en 2019 par Laurence Gateau (Directrice du Frac de 2005 à janvier 2022) – est la première exposition personnelle en France de l’artiste.

    • Les boules se projettent où les oiseaux s’envolent, Jean-Luc Parant
      Site de Carquefou
      Jusqu’au 17 Juillet
    • Trilogie de cendres (v.2) « La prochaine fois, le feu »
      Site de Carquefou
      Jusqu’au 17 Juillet

    Hors les murs

    • À nous deux
      Prêt d’œuvres
      Mayenne, Saint-Fraimbault-de-Prières, Lassay-les-Châteaux
      Jusqu’au 30 Juillet

Frac Franche-Comté

Roman Signer, Salut, 2010. Collection Frac Franche-Comté©Roman Signer, photo : Michael Bodenmann
Roman Signer, Salut, 2010. Collection Frac Franche-Comté©Roman Signer, photo : Michael Bodenmann

Dans les murs

Tombé du ciel, Roman Signer
Jusqu’au 25 Septembre

La nouvelle exposition du Frac est consacrée à Roman Signer. Né en Suisse en 1938, sur un continent européen en proie aux fureurs d’une guerre qui l’a profondément marqué, l’artiste est mondialement connu pour ses actions au cours desquelles il utilise des explosifs, mais aussi des phénomènes naturels comme la force du vent ou de l’eau, pour réaliser des « microspectacles ou non-événements » : des instants furtifs et néanmoins magiques de déflagrations, de chutes ou d’envols qu’il s’attache à saisir par la photographie ou la vidéo et auxquels il donne un prolongement sous forme de sculptures et d’installations. L’ensemble participe d’une oeuvre que l’artiste qualifie de « sculpture du temps ».

Autour de quelques oeuvres antérieures à 2020, notamment Klavier (2010) entrée récemment dans les collections du Frac ou des vidéos d’actions qui retracent le parcours de l’artiste, l’exposition Tombé du ciel rassemble de nombreuses oeuvres inédites qui relèvent d’un processus aboutissant à la transformation de matériaux pauvres et de la collision d’objets du quotidien (bidons, parapluies, tables, kayaks, chapeaux, véhicules…) : des propositions qui font dériver la sculpture vers le champ de l’expérimentation et de ses corollaires – l’aléatoire, l’accident, le danger, la catastrophe… Les oeuvres qui composent ainsi l’exposition suggèrent ou mettent en oeuvre le mouvement. Elles évoquent les prémisses, l’attente et les résultantes d’un processus dynamique qui semble parfois braver les lois de la physique. Quelque chose est arrivé, arrive ou va survenir au coeur de ces oeuvres s’inscrivant dans des narrations improbables et absurdes, défiant tout autant notre société du spectacle que notre monde marqué par l’idéologie du progrès et la recherche outrancière de performance.

L’exposition rend ainsi hommage à un artiste dont l’oeuvre a renouvelé la tradition de la performance et profondément marqué toute une génération d’artistes tels Fischli et Weiss ou Erwin Wurm, et qui n’a eu de cesse, depuis le début des années 1970, d’interroger la sculpture à l’aune du temps.

Sylvie Zavatta

Hors les murs

  • Hors d’œuvre
    Exposition collective
    Musée des Maisons comtoises, Nancray
    Jusqu’au 23 Octobre
  • La seconde main.
    L’art de la citation dans la collection du Frac
    Ferme Courbet, Flagey
    Jusqu’au 23 Octobre

Frac Grand Large – Hauts-de-France

Vue de l’exposition Vrac Multivrac de Delphine Reist, Frac Grand Large Hauts-de-Frace, Photo Emmanuel Watteau
Vue de l’exposition Vrac Multivrac de Delphine Reist, Frac Grand Large Hauts-de-Frace, Photo Emmanuel Watteau

Dans les murs

  • VRAC MULTIVRAC, Delphine Reist
    Exposition Monographique
    Jusqu’au 31 Décembre

    En partenariat avec le Centre culturel suisse et Design Museum Gent

    L’exposition de Delphine Reist s’établit dans différents espaces du Frac Grand Large : du parvis extérieur à la rue intérieure en passant par la halle industrielle des anciens Chantiers navals et le dernier étage qui surplombe la mer du Nord. Machines, outils et consommables se dressent, s’automatisent et s’inventent de nouvelles fonctions révélant un monde absurde et surprenant.Depuis la fermeture des chantiers navals, dont le bâtiment du Frac est le dernier vestige, le port de Dunkerque a développé le transport des grands vracs, devenant ainsi le troisième port de France.

    Avec le titre VRAC MULTIVRAC, Delphine Reist nous relie à une réalité économique qui, par-delà les flux, se traduit dans des matières et des corps. L’artiste rend compte de cette réalité matérielle à travers des objets ou des empreintes, prélevés, déplacés ou détournés.

    Des appareils électroportatifs s’animent soudainement, un ballet circulaire de chaises à roulettes imprime ses marques au sol tandis que des seaux de béton renversés figent l’accident d’une chaine de travail à l’arrêt. Ces objets, choisis pour leur caractère archétypique, témoignent des mouvements profonds qui transforment nos sociétés : la bétonisation des villes, la tertiarisation de l’économie ou encore l’épuisement des ressources. Toutefois, ils ne se muent pas en symboles. Leur simple présence suffit à projeter des représentations alternatives du travail – de ses espaces, de ses rythmes et de ses mythes.

    Des bottes androgynes, une cadence déréglée, une sonnerie impromptue, des odeurs lancinantes, des huiles qui dégoulinent… Si l’exposition dégage parfois une atmosphère de fin de partie, on y retrouve aussi le souvenir joyeux des navires baptisés tandis que l’ombre de cageots se transforme en gigantesques paquebots. Les objets de Delphine Reist sont ainsi peuplés de fantômes, mais ils sont aussi métamorphosés par une mécanique à la fois érotique et burlesque qui les inscrit dans notre présent.

  • Le vent provient des arbres, Adrien Degioanni
    Exposition, Sortie de résidence
    Jusqu’au 04 Septembre
  • La Nef des Fous, Objets compagnons des transports
    Exposition art et design
    Jusqu’au 31 Décembre
  • La couleur de l’eau, Nicolas Floc’h
    Jusqu’au 04 Septembre

Hors les murs

  • La Nef des Fous : Provisoire et définitif, Maurizio Nannucci
    Installation dans l’espace public
    Quartier Degroote à Téteghem-Coudekerque-Village
    Jusqu’au 31 Décembre
  • Des futurs désirables
    Exposition collective
    La Condition Publique, Roubaix
    Jusqu’au 24 Juillet
  • Mumotopia Exposition collective
    Métropole Européenne, Lille
    Jusqu’au 23 Août
  • Possibles fenêtres, Marina Vandra
    Sortie de résidence
    École d’art du Calaisis, Calais
    Jusqu’au 13 Juillet

Frac Île-de-France

Patrice L’Écuyer dans Les détecteurs de mensonges 1990-2021, Radio Canada (détail). Photo : Jean-Pierre Karsenty
Patrice L’Écuyer dans Les détecteurs de mensonges 1990-2021, Radio Canada (détail). Photo : Jean-Pierre Karsenty

Dans les murs

Weak Tongue, Eva Barto
Au plateau
Jusqu’au 24 Juillet

Weak Tongue, première exposition personnelle d’Eva Barto dans une institution parisienne, s’inscrit dans la continuité d’une recherche autour des notions de soutien, de support financier, et de leurs ambiguïtés.

Un basculement s’opèrera du 25 juillet au 2 octobre, dans l’exposition Sharp Smile*, qui se tiendra au MACRO à Rome.

Traduction littérale de Langue Faible, Weak Tongue fait référence aux écarts et erreurs de langage et aux comportements douteux et ambivalents qu’ils impliquent.

L’exposition se construit à travers l’usage d’une langue de bois affutée se prêtant sans cesse aux retournements. Elle se manifeste dans les manipulations, interprétations et déviations des lois et des règles qui protègent et épargnent tant ceux qui les font, que ceux qui les contournent.

Weak Tongue exagère la méthode opportuniste en place dans ces stratégies, la livrant par l’entremise de témoignages empruntés, cumulant versions officielles et officieuses, réelles, erronées, ou contradictoires1. Le basculement d’un discours à l’autre ainsi que le traitement de l’espace d’exposition visant à le neutraliser, instaure un régime de suspicion et amène à considérer le contexte dans son ensemble, à mesurer ce qui est dit et tu, laissant la dynamique corruptive se répandre et ne rien épargner.

L’exposition est en conséquence à la fois témoin, complice et otage des mécanismes mis à l’œuvre. Elle instaure tout un apparatus de révélations, d’omissions et de protections d’informations, contrainte de livrer certaines de ses données seulement en dehors de son propre cadre et de sa temporalité, où peuvent alors se déployer les éléments de sa complémentarité.

  • Œil pour œil, Pooya Abbasian
    La vitrine au plateau
    Jusqu’au 24 Juillet
  • Sors de ta réserve
    Les réserves, Romainville
    Jusqu’au 1er Octobre

Frac Normandie

Michael Scott, Peak, 1995 / Courtesy Xippas © Michael Scott
Michael Scott, Peak, 1995 / Courtesy Xippas © Michael Scott

Dans les murs

  • Hippydrome
    Frac Normandie à Caen
    Jusqu’au 04 Septembre

    Réconciliant les genres et les générations, Hippydrome réunit dans une exposition collective les nouvelles acquisitions faites par le Frac Normandie, dont plusieurs donations, ainsi que quelques œuvres plus anciennes de la collection, et d’autres prêtées pour l’occasion.Hippydrome, c’est aussi bien sûr un clin d’œil à la place centrale que tient l’hippodrome dans l’urbanisme de Caen. Ce sont surtout des paysages intérieurs, ou des portraits qui sont des miniatures du monde. La plupart des œuvres partagent une sensibilité excentrique ou fantastique, qui les relie librement au surréalisme ou à des formes d’art apparentées. Le « Mouvement » hippie, auquel le titre fait allusion, était une forme d’art syncrétique, proche de la sensibilité beat, mais puisant également dans l’imagerie symboliste, le panthéon surréaliste et la culture Pop.

  • Egregore, Antoine Medes
    Exposition personnelle
    Frac Normandie à Caen
    Jusqu’au 21 Août
  • Bord du Monde, Collectif Caboisett
    Exposition collective
    Frac Normandie à Caen
    Jusqu’au 21 Août
  • Smile and Say Time, Christian Andersson
    Exposition personnelle
    Frac Normandie à Sotteville-lès-Rouen
    Jusqu’au 04 Septembre

Hors les murs

  • La répétition des tâches, Victoria Selva
    Carte blanche
    Pavillon 17ème du jardin des plantes, Rouen
    Jusqu’au 31 Juillet
  • Nelson Mandela Exposition collective
    Bibliothèque, Sotteville-lès-Rouen
    Jusqu’au 27 Août
  • La belle vie
    Exposition collective
    Château des Ravalet, Cherbourg-en-Cotentin
    Jusqu’au 28 Août

Frac Réunion

©Moniri M’Baé
©Moniri M’Baé

Hors les murs

  • Pas si bêtes !
    Exposition collective
    BAT KARÉ, Saint-André
    Jusqu’au 12 Août

    Depuis toujours, la littérature jeunesse est peuplée d’animaux, domestiques, sauvages ou fantastiques.  L’adhésion spontanée à la parole de l’animal compte beaucoup dans les livres pour enfants. Il y a l’idée qu’un animal ne ment pas. Même quand il fait semblant de parler. Longtemps, l’animal fut le personnage qui a permis à l’auteur de dire des choses qu’il est plus difficile de faire dire à un homme. Le monde animal parle vrai, on a tendance à le croire. Il peut dire des choses qui choquent ou très élémentaires, alors que l’homme se doit d’être civilisé, et sa parole a une tout autre portée. La comparaison entre monde animal et monde humain permet de relativiser ce que nous sommes.  De nos jours, l’animal est moins sollicité, on a moins besoin d’avoir ce tiers de confiance pour raconter des histoires, les humains prennent plus facilement le devant de la scène. Depuis quelque temps, on voit apparaître un courant d’albums naturalistes ou docu-fiction, avec des auteurs/illustrateurs qui se penchent sur le vivant. L’animal est présenté dans une perspective de prise de conscience écologique. L’approche de l’animal est décontractée et esthétique et contribue à l’aventure. L’animal est imprévisible, sage ou  sauvage, espiègle ou philosophe …  traité avec une palette de techniques variées, peinture, feutres, pastels, crayon… Les animaux contribuent ainsi au développement de l’imaginaire et à la culture des enfants tout en restant leurs meilleurs amis.

    Claudine Serre, commissaire de l’exposition

Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA

Nina Childress, Sharon (grosse tête), 2020 © Adagp, Paris, 2021 © DR
Nina Childress, Sharon (grosse tête), 2020 © Adagp, Paris, 2021 © DR

Dans les murs

Body Body, Nina Childress
Exposition personnelle
Jusqu’au 20 Août

L’exposition « Body Body » de Nina Childress revient sur 40 années de création ininterrompue. Il s’agit de la 1ère rétrospective française pour cette artiste entièrement consacrée à la peinture.

Son titre renvoie à l’expression américaine « body of work », mais aussi à l’importance de la représentation du corps dans ses œuvres, ainsi qu’au phénomène de répétition ou de double.

De cette exposition d’une centaine de tableaux, sur les 1081 peintures (titre de son catalogue raisonné) produites entre août 1980 et fin 2020, émergent plusieurs lignes de forces et sujets récurrents : la série et ses déclinaisons (boîtes Tupperware, bonbons, savons, jouets…), la question du portrait (icônes, statues, effigies, autoportraits…) ou à l’inverse une absence de corps (les Hair Pieces, les intérieurs, les sièges vides…). Partout, la norme et la subversion sont questionnées.

Non dénuée d’humour et de provocation, Nina Childress emprunte ses sujets et ses nombreux modèles aussi bien à la culture populaire ou savante, qu’à son histoire intime.

L’exposition “Body Body” incitera à la circulation et à la découverte d’œuvres qui témoignent de son goût pour des styles hybrides. Dans le choix de ses sources, l’artiste met en perspective images trouvées, films, vues de concerts, magazines, manuels de décoration, roman-photo, cartes postales, extraits télévisés, clips, ou encore pochettes de disques… autant de marqueurs culturels de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle.

Des dispositifs spécifiques permettront de présenter quelques-unes de ses peintures phosphorescentes à la lumière noire, ainsi que de grandes toiles sur pieds, penchées comme les murs du bâtiment de la MÉCA conçu par l’architecte danois Bjarke Ingels.

  • Artémis et la Grande Ourse, Christophe Doucet
    Exposition personnelle
    Jusqu’au 30 Octobre

Hors les murs

  • Hypernuit
    Exposition collective
    Base sous-marine de Bordeaux
    Jusqu’au 28 Août
  • Rosa Bonheur (1822-1899)
    Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
    Jusqu’au 18 Septembre

Frac Occitanie Montpellier

©Ran Zhang
©Ran Zhang

Dans les murs

Gigues moléculaires, Ran Zhang
Jusqu’au 10 Septembre

Cette exposition est le fruit d’une collaboration avec L’ahah – association pour le rayonnement de la création contemporaine (Paris). Elle aura un prolongement au Jardin Antique Méditerranéen à Balaruc-les-Bains à l’automne 2022.

Le travail de Ran Zhang convoque instruments scientifiques, programmes de modélisation des images et techniques d’impression. Sa recherche est aussi d’origine strictement picturale, puisque son centre d’attention est « la matière ». Par son intelligence et son humour, Ran Zhang met en tension les langages techniques et les sens, le sentiment du beau et le goût, ce « jugement libre » qui chez Kant donne toute sa vérité à l’expérience esthétique.

Née en 1981, de nationalité chinoise, Ran Zhang vit à Rotterdam et Berlin.
Elle a été formée à la Gerrit Rietveld Academie et à la Rijksakademie – Académie royale des beaux-arts à Amsterdam.

Hors les murs

  • Fragilité animale
    Exposition collective
    Ferme de Bourlatier, Saint-Andéol-de-Fourchades
    Jusqu’au 6 Novembre

Frac Picardie

© Gerald Petit
© Gerald Petit

Dans les murs

Transmeare
Jusqu’au 17 septembre

“La mer suffit aux pantins” : une siason en compagnie d’Ulla Von Brandenburg, artiste associée au Frac Picardie

C’est avec l’artiste et son équipe que nous avons imaginé une saison autour de son travail.
L’exposition Transmeare au Frac Picardie, visible jusqu’au 17 septembre, a marqué le début de la saison La mer suffit aux pantins qui se poursuivra jusqu’en 2023 avec la production du prochain film de Ulla von Brandenburg par le Frac Picardie.

Hors les murs

  • Il est brisé, n’y touchez pas, Alain Séchas
    Exposition personnelle
    Arsenal de Soissons
    Jusqu’au 18 Septembre

Frac Poitou-Charente

Nadira Husain, Performative Body - Embodied Performances (Red), 2018, Collection FRAC Poitou-Charentes, ©Nadira Husain, Galerie PSM, Berlin
Nadira Husain, Performative Body – Embodied Performances (Red), 2018, Collection FRAC Poitou-Charentes, ©Nadira Husain, Galerie PSM, Berlin

Dans les murs

Paradoxales
Jusqu’au 3 Octobre

La plupart des œuvres de cette exposition sont entrées récemment dans la collection du FRAC Poitou-Charentes et y sont exposées pour la première fois.

Broderie, couture, confection, tricot, aquarelle, teinture, collage, perlage, ornement, copie, dactylographie… à en croire l’énoncé des techniques et pratiques dont elles procèdent, elles relèveraient de ce qu’on appelait jadis des « ouvrages de dames ».
C’est le cas en termes de techniques mais il n’en est rien quant aux formes, iconographies, et intentions.

Paradoxales, ces artistes femmes nourrissent leurs œuvres de l’histoire immémoriale des travaux et loisirs créatifs domestiques féminins, s’inscrivent sciemment dans cette histoire, dans cette culture genrée, pour mieux en dénoncer les assignations par des menées émancipatrices.

Le titre de l’exposition est motivé par l’inscription lisible dans l’œuvre de Nadira Husain Performative Body – Embodied Performances, red : « ONLY PARADOXES TO OFFER », elle-même probablement issue du titre du livre de sciences sociales de Joan Wallach Scott : « Only Paradoxes to Offer – French Feminists and the Rights of Man », éditions Harvard University Press, 1996.

  • Vidéos nouvelles, The Player
    Projections
    Jusqu’au 3 Octobre

Hors les murs

  • Agrégation #7 : Femmes Modèles
    Exposition collective
    Musée Sainte-Croix, Poitiers
    Jusqu’au 18 Septembre
  • Les Rêves du Monde
    Biennale internationale d’art contemporain, Melle
    Jusqu’au 25 Septembre

Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur

Timbre Algérie, 1964. Courtesy FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur
Timbre Algérie, 1964. Courtesy FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur

Dans les murs

  • Radio Voz da Liberdade, Ângela Ferreira
    Jusqu’au 22 Janvier

    Commissaire : Muriel Enjalran

    Dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022.
    Avec le soutien du Camões, Centre culturel portugais à Paris, de la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Portugaise Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Domaine viticole Château Bonisson.

    Le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur inaugure son projet artistique et culturel Faire société en invitant l’artiste Ângela Ferreira à déployer de nouvelles productions liées aux formes historiques d’activisme artistique. Ângela Ferreira, artiste portugaise née en Mozambique, mène une recherche sur l’histoire sociale et politique des territoires à travers le prisme de l’art et de l’architecture ; elle explore l’histoire coloniale du Portugal et réinterprète le jeu d’influences et d’interactions politiques entre l’Europe et le continent africain au travers d’installations composites mêlant photos, films, sculptures. L’exposition au Frac rend hommage au rôle essentiel qu’ont joué les radios dans la diffusion des luttes d’indépendance dans le monde, comme la station de radio portugaise Radio Voz da Liberdade, hébergée par Radio Alger de 1962 à 1974 jusqu’à la chute du régime dictatorial de l’État Nouveau.

    Elle concilie une recherche plastique exigeante avec une réflexion engagée sur une histoire géopolitique complexe, que ce soit sur les vestiges de l’architecture coloniale et les utopies auxquelles ont donné lieu les projets modernistes en Afrique, ou sur le souvenir de figures marquantes comme Carlos Cardoso, journaliste mozambicain assassiné en 2000 pour avoir publié une enquête sur la corruption liée à la privatisation de la plus grande banque du pays.
    Dans une installation de 2011, elle propose une structure figurant une tour radio, diffusant la voix de Cardoso connu pour ses pièces radiophoniques. Angela Ferreira met également en évidence le rôle essentiel de cet outil de communication dans les zones rurales en Mozambique et sur un autre plan le rôle que les radios ont joué dans la diffusion des luttes d’indépendance dans le monde.
    L’exposition du Frac met en lumière les liens de solidarité entre le Portugal et l’Algérie pendant la période du régime dictatorial portugais appelé « l’État Nouveau ». Les œuvres présentées explorent cette histoire méconnue et rendent hommage à l’aide majeure apportée par l’Algérie indépendante au processus qui a débouché sur la révolution des œillets en ressuscitant la mémoire oubliée de la station de radio en langue portugaise Voz da Liberdade hébergée par Radio Alger de 1962 à 1974. Regroupant des opposants à la dictature de Salazar, cette radio libre à destination du Portugal et de ses colonies fut le porte-voix historique des luttes anticoloniales en diffusant la parole des leaders historiques qui concoururent à l’indépendance des différentes colonies portugaises. Elle fut aussi une caisse de résonance pour des militantes des droits des femmes qui inscrivaient ainsi leurs luttes dans le grand mouvement d’émancipation des peuples.
    Radio Alger était née elle-même d’une guerre d’indépendance comme La Voix de l’Algérie libre et indépendante. Émettant clandestinement d’un véhicule mobile, elle relaya le discours du FLN auprès des populations algériennes dans la guerre des ondes menée contre la puissance coloniale.
    Ces radios sœurs sont figurées par deux sculptures conçues d’après des illustrations de timbres-poste des années 1960 dont le vocabulaire constructiviste rappelle des projets architecturaux iconiques comme la Tour Tatline, ou Monument à la troisième internationale. De grandes peintures murales réalisées à partir d’archives, notamment photographiques, retracent l’histoire de ces médias révolutionnaires. L’hommage à Rádio Voz da Liberdade valorise un rapport sensible et engagé entre l’art et l’architecture. Conférant une forme matérielle concrète et visible aux ondes radio porteuses de liberté, il inscrit la création dans un discours autant politique qu’artistique qui montre un même processus historique global reliant les deux rives de la Méditerranée et renverse la vision coloniale des rapports entre les peuples.

    Muriel Enjalran, mars 2022

  • Le Geste de Phyllis, Ramiro Guerreiro
    Exposition personnelle
    Jusqu’au 25 Septembre
  • Fireworks (Archives), Apichatpong Weerasethakul
    Projection
    Jusqu’au 25 Septembre
  • Adelaïde, Wilfrid Almendra
    Exposition personnelle
    Jusqu’au 30 Octobre

Hors les murs

  • Seconde peau, le vêtement en perspective
    Exposition collective
    Maison Nature & Patrimoines, Castellane
    Jusqu’au 6 Novembre
  • Gillian Brett
    Île de la Barthelasse, Avignon
    Installation In Situ
    Du 15 Juillet au 22 Juillet
  • Opale Mirman, Angela Detanico et Rafael Lain
    Expositions et résidence
    Église Sainte Cécile, Ceillac
    Du 16 Juillet au 20 Août

 

Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine

Martine Aballéa, Visitez le Pays des Fleurs Flambantes, 1988 Collections Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine © Adagp, Paris, 2022
Martine Aballéa, Visitez le Pays des Fleurs Flambantes, 1988 Collections Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine © Adagp, Paris, 2022

Hors les murs

Collection en mouvement :
Martine Adalléa
Mairie de Razès
Jusqu’au 17 Septembre

« J’aime que les histoires soient simples, qu’elles ne demandent pas trop d’efforts à la personne qui les lit ou les regarde, afin que n’importe qui puisse accéder sans pour autant y croire complètement, car là n’est pas le but recherché. Nous nous trouvons très souvent confrontés à l’invraisemblable, tant la réalité parfois dépasse la fiction, alors je construis des histoires entre vraisemblance et invraisemblance. Je joue sur l’ambigüité. La notion de réalité est là, sous l’apparence d’un décor ou d’une allusion à un fait historique, mais ce ne sont que des appâts pour mener vers autre chose. La suite est à inventer. En somme, je fais des vrais faux… »

Martine Aballéa

  • Collection en mouvement : Un tableau d’expositions
    Médiathèque Jean Ferrat, Le Palais-sur-Vienne
    Jusqu’au 3 Novembre
  • Collection en mouvement : Sculptures photographiques et tableaux vivants
    Saint-Brice-sur-Vienne, Saint-Martin-de-Jussac et Saint-Victurnien
    Jusqu’au 8 Septembre

Institut d’art contemporain – Villeurbanne / Rhône-Alpes

©Stathis and Lewis
©Stathis and Lewis

Dans les murs

La Fabrique du Nous #1
Des voix traversées
Jusqu’au 31 Juillet

Après Quels territoires ? présenté du 3 mars au 30 avril dernier, l’Institut d’art contemporain, URDLA et leurs voisins (La MLIS, Le Rize, Le TNP, etc.) poursuivent La Fabrique du Nous avec un second volet, intitulé Des voix traversées.

Toujours sur un même principe, cette manifestation, présentée dans le cadre de Villeurbanne 2022, Capitale française de la culture, s’articule autour d’une exposition à l’IAC et URDLA et de fabriques (marches, chants, danses, lectures etc.) programmées dans l’espace public et hors du lieu traditionnel de l’exposition.
Avec l’objectif de créer du lien, de la rencontre, du partage avec les artistes et la puissance sensible de leurs imaginaires, ce projet est une invitation à se retrouver autour de moments d’échange et de partage pour (re) construire ce nous.
Au-delà d’une adresse aux habitantes et aux habitants, La Fabrique du Nous s’inscrit aussi dans le droit fil des réflexions portées par le Laboratoire espace cerveau qui entre dans un nouveau cycle : Comment habiter des mondes cosmomorphes ? Cette recherche d’une cohabitation en équilibre entre les éléments du vivant sous- tend la réflexion sur un nous malmené et fragilisé et sur la nécessaire invention de nouvelles manières de faire ensemble et en commun.

Avec (ces) Voix traversées, il est question d’écouter et de faire entendre des « nous » par nature polyphoniques et de faire résonner des voix, à la fois surfaces de rapport à l’autre et au monde, surfaces de contact et d’affection mais aussi d’expression ou d’interpellation.

Hors les murs

  • Icones by Susan Kare
    Musée de l’imprimerie, Lyon
    Jusqu’au 18 Septembre
  • Aplatir le ciel, Mengzhi Zheng
    Château musée de Tournon
    Jusqu’au 06 Novembre

 

Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse

© Michel Viala
© Michel Viala

Dans les murs

  • Manifest ORLAN.
    Corps et sculptures
    Jusqu’au 28 Août

    Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse sont heureux de présenter une importante exposition de l’artiste ORLAN. Son œuvre, des années 1960 à nos jours, est envisagé d’une manière inédite. Pour la première fois, la sculpture en est le fil rouge : depuis les photographies Corps-Sculptures, les performances, les chirurgies, les sculptures de plis jusqu’à l’IA et la robotique. Plus qu’une monographie classique, c’est une exposition manifeste, conçue en étroite collaboration avec l’artiste, qui est proposée aux Abattoirs.

    ORLAN est une figure incontournable de l’art de la seconde moitié du XXe siècle et du XXIe siècles. Elle a eu un rôle majeur dans l’histoire de l’art féministe et performatif. Tout au long de sa carrière, ORLAN sort du cadre et fait de son propre corps le médium, la matière première et le support visuel de son œuvre. Dès le départ, il devient l’outil et la matière pour mener une relecture de l’histoire de l’art et des normes imposées par la société. Au sein d’une démarche transdisciplinaire qui allie la sculpture, la performance, la photographie, la vidéo et l’installation, ORLAN se saisit aussi bien des mediums traditionnels que des nouvelles technologies – du minitel au numérique, en passant par la robotique, les sciences médicales, le jeu vidéo ou encore la réalité augmentée. ORLAN est une artiste pionnière puisqu’elle est l’une des premières artistes à s’être appropriée des techniques scientifiques et médicales comme la chirurgie et les biotechnologies. Elle n’a de cesse de faire appel à l’innovation technologique pour envisager l’humanité dans toutes ses dimensions.

    Depuis les années 1960, ses positions innovantes et subversives détournent les codes et les conventions préétablis. Non sans humour et provocation, ORLAN s’oppose à la morale, aux déterminismes naturels et sociaux, ainsi qu’à toutes les formes de domination : suprématie masculine, religion, ségrégation culturelle, racisme, etc. À travers sa vie et son art, elle a défendu la liberté plus que tout. Son œuvre éminemment politique nous engage à l’émancipation et à la résistance face aux diktats. ORLAN sculpte donc son corps et son identité, on peut dire qu’ORLAN est elle-même une sculpture. L’artiste manifeste une liberté sans borne et lutte pour que chacune et chacun puisse concevoir son propre destin, son propre corps.

    Le parcours aux Abattoirs rassemble une centaine d’œuvres et de documents réalisés depuis les années 1960 jusqu’aujourd’hui et issus d’un très large éventail de médias, dont des sculptures, son robot, des photographies, des vidéos, des performances, etc. L’exposition met en valeur des œuvres iconiques et d’autres plus méconnues – provenant de collections publiques et privées, ainsi que de l’atelier de l’artiste – augmentées d’archives historiques.

    Un catalogue est publié à l’occasion de cette exposition aux éditions Manuella. Il comporte des essais inédits portant un regard nouveau sur l’œuvre d’ORLAN.

  • Les incertitudes de l’Espace
    Jusqu’au 20 Novembre
  • À vous de choisir, l’exposition participative
    Jusqu’au 04 Septembre
  • Artiste/Artisan
    Collection Daniel Cordier
    Jusqu’au 06 Novembre
  • Topologies of Air, Shona Illingworth
    Exposition personnelle
    Jusqu’au 20 Novembre

Hors les murs

  • Invitation au voyage
    Exposition collective
    Résidence Edenis la Houlette, Pibrac
    Jusqu’au 18 Juillet
  • Et maintenant l’espace!
    Exposition collective
    HANG-ART, Esquieze-Sère
    Jusqu’au 09 Octobre
  • AWAKEN – First order and beyond
    Exposition collective
    DRAWInternational, Cayllus
    Jusqu’au 18 Septembre
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